Lancée fin 2020, la 5G pourrait déjà être remplacée par l’arrivée d’une sixième génération de communication sans fil : la 6G. Plusieurs informations parcourent déjà la toile à propos de son successeur. Mais que pourrait-elle apporter en plus ? Et pourquoi parle-t-on des programmes « Réseaux du Futur » et « France 6G » ?
Qu’en est-il de la 5G en France aujourd’hui ?
La technologie sans fil 5G a encore du mal à s’imposer en France. Et pour causes, tous les téléphones ne sont pas compatibles avec cette technologie, certains utilisateurs préfèrent rester sur leur forfait 4G, qui est moins onéreux qu’un forfait 5G.
Selon l’Arcep le nombre d’utilisateurs de la 5G augmenterait de 10 à 15 % tous les ans. Cependant, elle est encore loin de s’imposer devant son grand frère la 4G. En effet, selon le dernier rapport de l’Arcep du 6 juillet 2023, le nombre d’utilisateurs de la 5G en France est de 9,3 millions (avec une augmentation de 5 millions par an) ce qui est 2 fois plus élevé qu’à l’été 2022 avec 4,1 millions. Mais la 4G a une longueur d’avance avec 69,1 millions d’utilisateurs et continue de grandir petit à petit malgré un léger ralentissement.
Néanmoins, avec une hausse des zones de couverture de réseaux 5G dans les communes en France stable et une augmentation de la compatibilité sur les derniers appareils électroniques, ce ne serait pas étonnant de voir la 5G renverser la tendance.
Différences entre 5G et 6G
La 6G fait suite aux programmes « Réseaux Futur » et « France 6G » lancés par le gouvernement. Si la 5G présentait quelques doutes concernant des risques écologiques et humains, la 6G devrait prendre un chemin différent. Selon les estimations, la 6G devrait être 100 fois supérieure à la 5G. Par exemple, pour télécharger un fichier de 21 To il faudrait 5 heures avec la 5G contre 18 secondes pour 6G. Un projet ambitieux, mais avec des enjeux importants au niveau environnemental et de la consommation énergétique.
Doté d’un budget de 65 millions d’euros, le gouvernement souhaite rassembler divers acteurs français de la Recherche et du Développement afin de travailler sur ces enjeux environnementaux et sociaux et d'organiser au mieux l’arrivée de la 6G.
La différence de débit avec la 5G sera due à un nouveau spectre de fréquences sur lequel la 6G devrait s’appuyer. Des fréquences toujours plus hautes passant des GigaHertz (GHz) au TeraHertz (THz) : 3.5 GHz à 26 GHz pour la 5G à 100GHz à 30 THz.
Enfin, ce réseau devrait être « complet », accessible de partout : en mer, dans les airs ou même dans l’espace. À l'instar du projet Starlink mené par Elon Musk, qui pourraient d'ailleurs être amenés à travailler en collaboration.
Inconvénients de la 6G
L’arrivée de la 6G reste encore floue, il est donc difficile de définir ses inconvénients. Cependant, quelques points ont attiré notre attention.
Pour fournir un débit aussi performant, la 6G s’appuie sur un spectre de fréquence élevée. Cependant, plus le spectre est élevé moins la transmission est accessible. Selon Martin Maier « Les térahertz se comportent un peu comme la lumière visible, elles ne peuvent pas passer à travers des murs ou des arbres ». La solution pour palier à ce problème serait d’installer beaucoup plus d’antennes, ou de les développer avec plus de puissance. De quoi se poser des questions sur le travail qui sera fait en amont au niveau environnemental et social et qui avait été remonté avec l’installation de la 5G.
Date de sortie de la 6G
Malgré un essor difficile essuyé par la 5G, le gouvernement se penche déjà vers une meilleure version avec la 6G. Un projet bien entouré et qui souhaite répondre aux différents enjeux : environnementaux, sociaux, économiques, tout en répondant à un critère de compétitivité. Selon le gouvernement, l’arrivée de la 6G serait prévue d’ici 2030.
Cette arrivée précoce serait en partie due aux résultats mitigés rencontrés par la 5G. Qui de plus, demande beaucoup de ressources économiques et se montre énergivore.
